Le réglage du surpresseur est souhaitable, à l'installation, puis périodiquement pendant la durée de vie du groupe. Il s’effectue en agissant sur 2 paramètres, indépendants mais interactifs : la pression de l’air de la cuve et la plage de pressions d’eau disponible en sortie du réservoir.
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Suivez pas à pas comment effectuer ces opérations simples, mais nécessitant un peu de méthode, pour faire le réglage d’un surpresseur.
1. Calculez les pressions de service idéales de votre surpresseur
Définissez la pression à débit nul
L’optimisation des pressions de mise en marche et d’arrêt de la pompe sera définie à partir de cette donnée :
- Fermez toutes les vannes de puisage situées après le ballon.
- Forcez le pressostat pour laisser tourner la pompe quelques secondes à sa pression maximum.
Le chiffre relevé sur le manomètre est la pression à débit nul (par exemple 5,0 bars).
Déterminez la pression haute de service
La pression haute de service est inférieure de 10 % à la pression à débit nul.
Dans notre exemple : 5,0 – 0,5 (10 % de 5 bars) = 4,5 bars.
Ce chiffre est idéal, à la fois :
- Pour la pompe, car on sait qu’à l’approche de sa pression maximale, le débit chute rapidement. Elle tourne donc plus longtemps pour un faible volume d’eau pompée, sans réduire sensiblement le nombre des démarrages.
- Pour l’installation car il évite les coups de bélier, éprouvants pour les appareils.
Déterminez la pression de réenclenchement
La différence entre pression haute et pression basse est surtout déterminée par l’usage affecté à l’installation.
1,8 bar semble être un bon compromis entre :
- les exigences de confort, qui privilégient les différences courtes ;
- la limitation du nombre de réenclenchements, pour lesquels un delta important est souhaitable, afin d’économiser à la fois la pompe et l’énergie.
Dans notre exemple : 4,5 – 1,8 = 2,7 bars.
Calculez la pression d’air à vide
La pression d’air à vide est, conventionnellement, inférieure de 0,2 bar à la pression de réenclenchement.
Dans notre exemple : 3,2 – 0,2 = 3,0 bars.
Bon à savoir : certains groupes surpresseurs sont livrés préréglés en fonction des caractéristiques de la pompe. Cela évite généralement ces calculs de pressions, mais un contrôle après installation n’est toutefois pas superflu.
2. Contrôlez et réglez la pression d’air du surpresseur
Pour effectuer ce réglage, il faut posséder un moyen de gonflage doté d’une connexion de sortie type « valve de pneu ». Ce peut être un compresseur ou, pour les réservoirs de faible volume, une pompe à pied ou manuelle.
- Arrêtez la pompe.
- Ouvrez les vannes de coupure de réservoir (s’il y en a).
- Ouvrez un point de puisage, ou mieux, la vidange de réservoir (si elle existe).
- Laissez s’écouler l’eau jusqu’au vidage complet du réservoir.
- Contrôlez la pression en connectant un manomètre sur la valve du réservoir.
- Gonflez si la pression est insuffisante ou laisser s’échapper de l’air en appuyant sur la pige centrale de valve. Le faire jusqu’à obtenir la pression souhaitée (3,0 bars dans notre exemple).
Note : le temps entre deux pompages dépend du débit de la pompe, du volume du ballon ET de son pré-gonflage. Cette pression à vide est donc capitale pour le bon rendement du surpresseur, et il convient de la vérifier au moins une fois par an.
3. Réglez la pression d’eau du surpresseur
Attention : il est impératif que ce réglage soit chronologiquement effectué après le contrôle de la pression d’air. Commencez toujours par le réglage de la pression haute !
Les réglages de pression d’eau se font sur le pressostat (boîtier en PVC noir situé à proximité du ballon) :
- Coupez l’alimentation électrique.
- Après dépose du capot de protection, apparaissent :
- un gros ressort taré, destiné au réglage de la pression haute (coupure de la pompe) ;
- un petit ressort taré, destiné au réglage de la pression basse (réenclenchement de la pompe) ;
- les bornes de connexion de l’alimentation électrique.
Réglez la pression haute
- Ouvrez les éventuelles vannes de coupure du réservoir.
- Fermez les points de puisage.
- Rétablissez l’alimentation électrique. À ce stade, la pompe doit s’enclencher et remplir le réservoir.
- Après arrêt de la pompe, vérifiez la pression sur le manomètre. Si elle n’est pas conforme à la valeur définie (4,5 bars, dans notre exemple), coupez l’alimentation (par sécurité), puis ajustez la pression :
- En comprimant le gros ressort pour augmenter la pression. Pour ce faire, vissez l’écrou ou la vis situés sur la partie centrale haute du ressort, dans le sens horaire (ou vers le repère + s’il existe).
- En détendant le gros ressort pour diminuer la pression. Pour ce faire, dévissez l’écrou ou la vis situés sur la partie centrale haute du ressort, dans le sens antihoraire (ou vers le repère - s’il existe).
- Rétablissez l’alimentation électrique.
- Ouvrez un robinet pour faire chuter la pression.
- Lorsque la pompe redémarre, refermez le robinet.
- Après arrêt de la pompe, vérifiez la nouvelle pression sur le manomètre.
Remarque : il faut renouveler ces opérations autant de fois que nécessaire pour obtenir la bonne pression de coupure.
Réglez la pression basse
Adoptez la même technique que pour la pression haute, mais en agissant sur le petit ressort.
Pour modifier la pression d'enclenchement de la pompe :
- Comprimez le petit ressort pour augmenter la pression, en vissant l’écrou ou la vis situés sur la partie centrale haute du ressort, dans le sens horaire (ou vers le repère + s’il existe).
- Détendez le petit ressort pour diminuer la pression, en dévissant l’écrou ou la vis situés sur la partie centrale haute du ressort, dans le sens antihoraire (ou vers le repère - s’il existe).
Bon à savoir : certains pressostats n’ont pas de ressorts apparents, mais des orifices de réglage permettant de passer un tournevis. Dans ce cas, le sens de rotation est indiqué par des flèches repérées + ou - reliées par un arc de cercle. Il peut même exister des repères verticaux indiquant des valeurs de préréglage de la pression.